Le 10 janvier, le Premier ministre Elisabeth Borne a annoncé la décision du gouvernement sur la réforme des retraites. Le 3 janvier, le Premier ministre avait déclaré ce qui suit : “L’âge de 65 ans n’est pas un symbole. Il existe d’autres options qui peuvent nous aider à atteindre notre objectif. Nous continuons à discuter avec les organisations syndicales et patronales. ”
Selon un sondage réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV, L’Express et SFR 64 % des Français interrogés se disent opposés à un âge de départ légal à la retraite à 65 ans, hors carrières longues ou pénibles. Il s’agit d’une mesure dont Emmanuel Macron a confirmé le maintien depuis le début du mois de juin 2022.
En quoi consiste exactement cette mesure ?
Depuis le 1er juillet 2011, un âge minimum doit être atteint pour profiter pleinement de sa retraite et percevoir une pension complète. L’âge minimum est passé de 60 ans pour les personnes nées avant le 1er juillet 1951, et jusqu’à 62 ans pour les personnes nées après le 1er janvier 1955. Le montant est fixé à50 % du salaire moyen ou du revenu du régime général ainsi que du régime social des indépendants (RSI) ;75 % dans la fonction publique. 75 % dans la fonction publique.Au centre du débat public, la retraite pourrait être étendue à 64 ans au lieu de 62 ans actuellement. Cette prolongation serait progressive, allant de six mois en six mois. La première chose à noter est que les personnes nées en 1961 ne pourraient pas prendre leur retraite avant 62 ans, mais à 62 ans et un quart en 2022-2023. Et ainsi de suite, jusqu’aux personnes nées en 1964 ou après, qui pourront voir leur retraite retardée à 64 ans. Toutefois des exonérations et des retraites anticipées pour carrières longues seraient proposées ainsi qu’une hausse des pensions minimales à 1000 euros.
Pourquoi retarder l’âge de la retraite ?
L’un des principaux arguments en faveur de cette mesure est d’ordre économique. Le relèvement initial entre 60 et 62 ans a amélioré la situation financière de tous les régimes de retraite, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) de 2016, qui excluait la fonction publique et les régimes assimilés (SRE, CNRACL et la plupart des régimes spéciaux) le solde du système financier aura augmenté de près de 0,6 % du PIB équivalent à 16 milliards d’euros d’ici 2025 si cette initiative est mise en œuvre.
Le Président défend également sa décision en étant conscient que la population française devrait vieillir davantage. De plus, les jeunes entrent de plus en plus tard dans la vie active. Selon l’INSEE, seuls 37% des 15-24 ans travaillent et prolongent leurs études.