Agnès Jaoui : sa magnifique histoire d’amour avec Jean-Pierre Bacri, terminée depuis plus de dix ans

Ce mercredi 19 octobre, Agnès Jaoui a fêté ses 58 ans. En plus d’être une artiste accomplie, la femme de théâtre et de cinéma a vécu une histoire d’amour des plus passionnantes avec son ancien partenaire de jeu Jean-Pierre Bacri, il y a plus de trente-cinq ans, avant de se terminer depuis plus de dix ans. On vous dit plus sur le sujet.

À 58 ans, Agnès Jaoui a une magnifique carrière derrière elle. Elle est en effet plusieurs artistes en une : la comédienne, la réalisatrice et la chanteuse. Évoquant son parcours d’une multi-artiste de talent, celle qui a reçu le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour le film On connaît la chanson en 1998, a fait savoir que c’était dur de trouver sa place. Dans une interview accordée à nos confrères de France Culture, la scénariste s’est étalée sur le sujet.

“Avec la musique, j’ai eu l’impression d’apprendre quelque chose”

“C’était dur d’aller passer un casting où l’on vous regarde de la tête aux pieds comme une vendeuse de jeans qui vous dit que, non, il n’y a pas votre taille, au revoir Madame. Il n’y a rien de plus déprimant et je pense que tous les acteurs et actrices qui peuvent m’entendre ont vécu la même chose, on se sent rejeté”, a-t-elle d’abord confié.

Avant de poursuivre : “Alors qu’avec la musique, j’ai eu l’impression d’apprendre quelque chose, un art où il fallait du temps, sans jugement sur un physique qui correspondait ou pas à tel ou tel rôle. J’étais dans un apprentissage et ça m’a fait un bien fou. Mais assez vite, au bout un ou deux ans, je suis retombé sur les mêmes doutes. Je n’y arriverai jamais, je suis trop ceci, trop cela… Donc là, j’ai commencé une thérapie d’abord, et ensuite il y a eu l’école des Amandiers de Chéreau, qui a fait un concours et, incroyable, alors que j’avais été refusée deux fois au conservatoire et dans tous les autres, j’ai été prise.”

“J’avais 22 ans…”

Concernant sa vie sentimentale, Agnès Jaoui filait le parfait amour avec Jean-Pierre Bacri. Ensemble, les deux artistes ont formé, il y a plus de trente-cinq ans, un couple emblématique du cinéma français. Cependant, les anciens tourtereaux ont fini par se séparer… Une rupture qui date depuis plus de dix ans. À nos confrères, la comédienne de théâtre a accepté de se livrer, non sans émotion, de sa rencontre avec Jean-Pierre Bacri et son rôle dans sa vie.

En effet, la réalisatrice du Goût des autres a révélé avoir rencontré Jean-Pierre en jouant la pièce L’Anniversaire d’Harold Pinter. À l’époque, Agnès Jaoui n’avait que 22 ans. “J’avais 22 ans. Je me rappelle juste que j’avais dit à mon père que j’avais rencontré quelqu’un dont j’étais très amoureuse mais qu’il était vieux. (…) J’ai dit 35, 36 ans je sais plus. Je me rappelle de mon père explosant de rire”, s’est-elle souvenue.

“On m’avait laissée libre de tout…”

Au cours de son entretien, Agnès Jaoui a expliqué que pour une jeune fille très attachée à sa famille et un homme qui détestait la notion en général de la famille, les choses auraient été très compliquées dans leur couple. Finalement, ce n’était pas le cas. Et pour cause, celui qui tient une place toute particulière dans son parcours, et dans sa vie, a intégré sa vie à un moment particulier. “Il y a eu comme une rupture avec ma famille à partir de là. Je suis un peu passée d’une religion à l’autre”, a-t-elle expliqué.

Et d’ajouter : “Il y a eu évidemment, avant et un après Jean-Pierre dans ma vie. À tout point de vue. J’ai pris aussi une certaine distance, mais ça n’était pas seulement Jean-Pierre. C’est aussi que j’ai commencé une thérapie à 21 ans. Il y a eu tout un chemin. Ma famille, tout aimante qu’elle était, c’est compliqué. Je pense qu’on doit se séparer de sa famille pour grandir, on doit couper des racines pour que les pousses repoussent.”

À l’âge de 30 ans, Agnès Jaoui a fait une crise d’adolescence et a passé par une période très difficile. Une période durant laquelle elle a pu compter sur le soutien de son compagnon (mort le 18 janvier 2018 à Paris). “C’est très difficile. (…) On m’avait laissée libre de tout, je ne voyais pas à quoi m’opposer. C’est plus tard, aussi avec l’aide de Jean-Pierre… Bien que j’avais une famille très ouverte et une mère psychothérapeute, il s’est passé le même déni que dans beaucoup de famille. (…) Jean-Pierre a beaucoup compté parce qu’aussi, de ce côté là. (…) Il représentait la loi, il avait quelque chose sur le juste qui était très très fort”, a-t-elle raconté.