Le 18 avril 2023, une nouvelle règle relative à l’attribution de l’allocation chômage a été mise en place en France. Désormais, toute personne qui quitte volontairement son emploi ne pourra plus bénéficier de cette aide financière. Cette règle s’applique aux travailleurs qui ne reprennent pas leur poste dans les 15 jours suivant une demande de leur employeur. Le Ministre du Travail a expliqué que cette mesure touchera environ 123 000 personnes en France.
Cependant, certaines situations exceptionnelles ne suivent pas cette règle. Par exemple, la démission présumée ne s’applique pas en cas de raisons médicales empêchant le salarié de reprendre son poste, d’exercice du droit de grève ou de retrait, de refus d’accomplir une tâche contraire à la réglementation ou de modification du contrat de travail par l’employeur. En dehors de ces situations, le salarié qui abandonne son poste sera considéré comme démissionnaire. En cas de litige, il pourra saisir les Prud’hommes.
Cette nouvelle règle aura un impact important sur de nombreuses personnes en France. Selon une étude de la DARES, au premier semestre 2022, 173 000 contrats de travail du secteur privé seront rompus suite à un licenciement pour faute grave ou lourde. Dans 71% des cas, l’abandon de poste est la raison. Dans les trois mois suivant l’abandon de leur CDI, 55% des personnes s’inscrivent à Pôle emploi et 37% trouvent un nouvel emploi.
En conclusion, la nouvelle mesure de Pôle Emploi concernant l’allocation chômage représente un tournant dans l’histoire du travail en France. Elle prive les travailleurs qui abandonnent volontairement leur poste de cette aide financière. Bien qu’il y ait des exceptions, cette décision risque de précariser encore plus les travailleurs concernés. Il est donc important de se renseigner sur les nouvelles conditions d’attribution de cette aide pour éviter toute surprise désagréable en cas de licenciement.