À l’occasion de la sortie de son nouvel album, Saint-Clair, le chanteur Benjamin Biolay a accordé un long entretien au magazine Marie Claire, durant lequel il a également évoqué, sans tabou, son passé d’alcoolique.
Dans une interview effectuée dans le sixième arrondissement de Paris dans un restaurant argentin nommé Volver (également le nom de l’un de ses albums), le chanteur de 49 ans, qui est aussi acteur, s’est confié, sans tabou ni filtre, sur son ancienne dépendance à l’alcool. Un rendez-vous avec nos confrères du magazine Marie Claire qui s’explique notamment en raison de la sortie du nouvel album de l’acteur, Saint-Clair, ce vendredi 9 septembre 2022.
“À 30 ans, j’étais alcoolo”
Benjamin Biolay a fait preuve d’une grande franchise et a évoqué en toute transparence ses problèmes d’addiction liés à l’alcool. “À 30 ans, j’étais alcoolo”, a-t-il confié, avant d’ajouter : “J’étais sûr que je serais poète maudit à vie”. Durant son entretien avec Marie Claire, actuellement en kiosque, le chanteur de 49 ans a fait également savoir qu’il remplissait les salles et les petites bouteilles d’eau de vodka. Celui-ci a même avoué qu’il en consommerait jusqu’à “cinq litres par jour”. Cette surconsommation qui arrivait à trente bouteilles de vodka par semaine n’était même pas une source de plaisir. “J’étais mort de trouille, en fait. Ce n’était pas agréable, je devenais gras, je n’étais même pas bourré”, a-t-il raconté.
“En studio, il m’arrive d’être bourré”
Sentant que les choses lui échappaient, Benjamin Biolay avait finalement décidé de se prendre en mains. Pour cela, l’artiste était simplement parti “au bord de la mer avec les enfants” et que “pendant six mois”, il n’a “plus touché une goutte d’alcool”, a-t-il indiqué. En fait, le papa d’Anna (19 ans, née de sa relation avec Chiara Mastroianni) n’en est pas devenu abstinent pour autant, toutefois, il a appris à éviter les alcools forts. Il consomme donc toujours de l’alcool, mais il a tout de même réduit sa consommation. En studio, il sert de son ivresse comme un “outil de travail” pour mieux se laisser aller au processus créatif. “En studio, il m’arrive d’être bourré. Deux trois verres vont me faire partir, faire taire mon putain de cerveau, ma dureté avec moi-même qui m’empêche de baiser une chanson quand je suis à deux doigts de trouver un truc”, a-t-il révélé.
Un temps fou pour les podcasts ?
Benjamin Biolay remplace désormais la plupart du temps l’alcool par les podcasts. “J’y consacre un temps fou. Cet été, j’en ai trouvé d’extraordinaires sur Flaubert, Mussolini et Pétain. Et là, je suis à fond, j’écoute, je ne gratouille même pas, je suis bien”, a fait savoir le chanteur de 49 ans.
Saint-Clair, un disque qui porte “le nom de ce quartier de Sète”
Pour son nouvel album, Saint-Clair, Benjamin Biolay s’est confié, dans les colonnes de Paris Match : “Depuis longtemps, j’avais envie d’écrire un disque qui porterait le nom de ce quartier de Sète, ville où je viens depuis l’enfance, grâce aux Opinel, la famille de ma mère. Des gens qui étaient couvreurs, qui se sont installés ici au début des années 1970. Gamin, je passais mes vacances dans la grande maison de ma tante, en centre-ville, pendant que mes parents dormaient au camping. C’était cool. J’y ai moi-même acheté une maison il y a quinze ans, le seul bien que je possède.”
L’artiste revient sur ses débuts de carrière
L’interprète de Ton Héritage va sortir, ce vendredi 9 septembre, (Un) Ravel, un troisième titre issu de ce prochain album, aux paroles intimes. Dans une interview donnée à nos confrères de l’Obs, l’artiste est revenu sur les débuts de sa carrière dans le monde de la musique. “J’ai vu des chanteurs se conduire de manière abominable, irrespectueuse, et j’ai réalisé que je me comportais de la même façon. J’arrivais avec une heure de retard à un rendez-vous, je chantais parfois dos au public, je disais des horreurs sur d’autres chanteurs”, a raconté le papa d’Anna.