Ukraine : Ségolène Royal censurée de BFMTV à cause “des vérités interdites” ?

Pour le lancement de C médiatique sur France 5, le dimanche 11 septembre, Mélanie Taravant a reçu sur son plateau le patron de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel. L’occasion de revenir sur les propos polémiques de Ségolène Royal et le sujet de son écartement.

Jeudi premier septembre, l’ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, a jeté le doute sur les crimes de guerre qui ont eu lieu pendant la guerre en Ukraine. Sur BFMTV, l’ancienne Ministre a affirmé qu’il s’agissait d’une “propagande” du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Invité sur le plateau de C médiatique ce dimanche 11 septembre, le patron de la première chaine d’information de France est revenu sur le dérapage de la femme politique française.

Marc-Olivier Fogiel réplique

Écartée de BFMTV pour avoir accusé le président ukrainien de nourrir “une propagande de guerre par la peur”, Ségolène Royal ne cesse de faire, depuis le jeudi premier septembre, l’objet d’une vive polémique. Sur le plateau de C médiatique, le nouveau magazine médias de France 5 présenté par Mélanie Taravant, Marc-Olivier Fogiel, le patron de BFMTV, s’est exprimé sur le sujet. “Elle (Ségolène Royal) ne remet pas en cause que Marioupol. Elle parle de crimes de guerre en général. On a pu être aux premières loges grâce aux équipes de BFMTV qui étaient sur place puis voir les crimes de guerre tels qu’ils ont été commis”, a-t-il expliqué.

“J’ai décidé que le lien de confiance est rompu”

Toujours lors de l’émission de France 5, le patron de BFMTV a expliqué avoir sollicité l’ex-compagne de François Hollande de venir s’expliquer sur sa chaine de ses propos après cette grande polémique. Toutefois, l’ex-ministre de 68 ans ne s’est jamais présentée. “Une fois cette sortie particulière, on lui a demandé de venir s’en expliquer. Elle s’était engagée à revenir, finalement elle ne l’a pas fait. Elle l’a fait sur une chaîne concurrente. Mais le problème n’est pas la chaîne concurrente. Elle a été sur LCI et il y a aucun problème avec LCI. Il se trouve simplement qu’elle a planté le rendez-vous dans lequel elle était supposée venir s’expliquer”, a indiqué le patron de 53 ans. Et de poursuivre : “J’ai décidé que le lien de confiance avec Ségolène Royal est rompu.” Autrement dit, la femme politique française perd son poste de chroniqueuse sur BFMTV.

Des propos polémiques sur la guerre en Ukraine

Ségolène Royal avait qualifié, le jeudi premier septembre 2022, “une propagande de guerre par la peur” et avait affirmé que “s’il y avait eu la moindre victime, le moindre bébé, on l’aurait vu”. Suite à ses prises de positions controversées sur la guerre en Ukraine, l’ex-adversaire de Nicolas Sarkozy à la présidentielle 2007 avait fait son mea culpa sur Twitter, le 3 septembre 2022. “Je n’ai jamais nié les crimes de guerre et je m’excuse volontiers auprès des victimes si elles l’ont pensé”, avait-elle écrit, visiblement très consciente du déferlement médiatique.

Censurée pour “avoir dit des vérités interdites”

Le 13 septembre encore, Ségolène Royal a fait savoir, toujours par le biais de son compte Twitter, qu’elle est “censurée de BFMTV pour avoir dit des vérités interdites”. “Ainsi je suis censurée de BFMTV pour avoir dit des vérités interdites et, crime encore plus grave, avoir accepté une autre chaîne télé pour en parler. Autoritarisme bizarre pour tout média censé respecter la liberté d’expression et d’opinion”, a écrit la femme politique française.

Le Patron de BFMTV clarifie

Suite à son tweet du 13 septembre 2022, le directeur de la chaîne d’information, Marc-Olivier Fogiel, a tenu à clarifier la situation. Dans un commentaire sous sa publication, celui-ci a expliqué : “Vous n’êtes pas censurée. Nous cessons notre collaboration puisque vous ne tenez pas vos engagements. À bientôt sur notre plateau en tant qu’invitée.”