À chaque nouveau variant du coronavirus, l’inquiétude repart dans le monde. Des derniers temps, un nouveau sous-variant a été détecté. Il s’agit de BA.2.75, surnommé “Centaure” et il inquiète déjà les autorités sanitaires.
En effet, celui-ci a été d’abord identifié en Inde, avant de se répandre et d’être identifié dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon, les États-Unis, et plus récemment les Pays-Bas.
Le BA.2.75 d’Omicron débarque aux Pays-Bas
Alors que la septième vague de Covid-19 frappe la France, et plus largement le continent européen, à cause du BA.5, un nouveau sous-variant d’Omicron vient semer le doute.
Il s’agit du sous-variant BA.2.75 d’Omicron, surnommé “Centaure”. D’abord détecté en Inde, ce dernier se trouve désormais dans plusieurs pays dans le monde. Récemment, un premier cas de contamination a été détecté du 26 juin, a annoncé ce mercredi 13 juillet l’Institut néerlandais pour la Santé publique et l’Environnement (RIVM).
“Le variant BA.2.75 du coronavirus, déjà détecté entre autres en Inde, Australie, au Japon, au Canada, aux États-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni, a maintenant également été identifié aux Pays-Bas”, a déclaré le RIVM dans un communiqué.
“On sait peu de choses sur le BA.2.75”, a précisé l’Institut, mais il “semble également pouvoir contourner plus facilement la défense construite contre le coronavirus SARS-CoV-2 grâce à de petits changements spécifiques”.
La même source a fait savoir que l’échantillon en question aux Pas-Bas provient de la province de Gueldre (nord-ouest), et a été prélevé le 26 juin 2022. L’Institut regardera également si une recherche de source est possible et “suit de près la situation”.
Les cas au Royaume-Uni fortement augmentés
Depuis son apparition au Royaume-Uni, le sous-variant “Centaure” s’est fortement répandu dans le pays, observe le Guardian. En effet, les cas de contaminations de ce virus ont grandement augmenté, et apparemment plus rapidement que ceux du sous-variant BA.5, déjà lui-même extrêmement transmissible.
“Il se développe clairement assez bien en Inde, mais l’Inde n’a pas beaucoup de BA.5”, précise Tom Peacock, virologue à l’Imperial College de Londres, auprès du quotidien britannique.
Dans ce contexte, le biostatisticien belge, Geert Molenberghs, estime que ce nouveau-variant devrait se répandre dans le monde très rapidement, notamment en été. “Après s’être rapidement propagé en Inde, on devrait le voir se répandre dans le monde entier à grande vitesse en cette période de vacances”, a-t-il déclaré aux colonnes du Nieuwsblad.
L’OMS suit la situation
La scientifique en chef de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Soumya Swaminathan, a déclaré la semaine dernière que le BA.2.75 avait été signalé pour la première fois en Inde, avant de se répandre dans une dizaine d’autres pays, dont l’Allemagne, les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni.
Celle-ci a souligné également qu’il y a “encore des séquences limitées” pour les analyses, mais indiqué que le sous-variant semble avoir quelques “mutations sur le domaine de liaison récepteur de la protéine de pointe, un élément clé du virus qui se fixe aux récepteurs humains.”
Dans le même sillage, Soumya Swaminathan a assuré que l’OMS suit la situation de ce nouveau sous-variant d’Omicron. “Il est encore trop tôt pour savoir si ce sous-variant a des propriétés d’évasion immunitaire supplémentaire ou même d’être plus sévère sur le plan clinique. Nous ne le savons pas”, avait-elle insisté.
Un sous-variant qui valait la peine d’être surveillé
Le sous-variant d’Omicron, surnommé “Centaure” a été répertorié le 7 juillet par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) comme un “variant sous surveillance”.
Tom Peacock avait tweeté fin juin que BA.2.75 “valait la peine d’être surveillé” car il contient “beaucoup de mutations de pointe”. Ce “variant probable de deuxième génération”, avec une “apparente croissance rapide” dispose d’une “large diffusion géographique”, indique le virologue à l’Imperial College de Londres.
De son côté, le Dr Stephen Griffin, virologue à l’Université de Leeds, a déclaré au Guardian : “Cela pourrait signifier qu’il a eu la chance de développer un avantage sur une lignée virale déjà réussie”.