Darie Boutboul : retour sur l’assassinat de son ex-mari, Jacques Perrot

Alors qu’elle était au sommet de sa gloire, la cavalière Darie Boutboul avait vu sa vie prendre un tournant dramatique. Divorce, meurtre de son ancien mari Jacques Perrot, condamnation de sa mère à quinze ans de prison… Les choses n’étaient certainement pas faciles pour la femme-jockey.

En 1985, la cavalière professionnelle avait été entachée par une grave affaire : le meurtre de son mari Jacques Perrot. Un crime pour lequel sa mère, Marie-Elisabeth Cons-Boutboul, avait été condamnée à quinze ans de prison.

C’est l’un des plus mystérieux faits divers des années 80. L’assassinat de l’avocat parisien Jacques Perrot, ami d’enfance du Premier ministre de l’époque, Laurent Fabius, avait suscité de nombreuses interrogations. La mère de son ancienne épouse, Marie-Elisabeth Cons-Boutboul, était la principale suspecte de cette affaire.

Darie Boutboul, la femme-jockey la plus célèbre de France

Le premier avril 1984, Darie Boutboul était entrée dans l’histoire en devenant la première femme française titulaire d’une licence de jockey amateur à avoir gagné une course du tiercé. En effet, la cavalière avait remporté le premier prix de la Plaisance en selle sur Abdonski, à Longchamp. Grâce à la forte popularité qu’elle en jouissait, la femme-jockey avait été recrutée par Philippe Bouvard pour intégrer Les Grosses Têtes sur RTL, entre 1984 et 1985, puis entre 1995 et 2001 et depuis le 4 avril 2022. Au milieu des années 80, Darie Boutboul s’était également lancée dans une carrière de chanteuse. Elle avait chanté une chanson écrite par Jean-Marie Moreau sur une musique composée par François Feldman.

Mariée à l’avocat parisien Jacques Perrot

En 1982, la fille de Marie-Élisabeth Cons-Boutboul avait fait la connaissance de Jacques Perrot. La rencontre entre la cavalière et le grand ami du premier ministre de l’époque, Laurent Fabius, avait eu lieu sur un champ de courses. Tombée enceinte de lui, Darie Boutboul et le brillant avocat Jacques Perrot s’étaient mariés très rapidement durant l’année lors d’une cérémonie dont Laurent Fabius était témoin. La militante du RPR accompagnait son époux à des dîners chez Laurent Fabius.

Jalouse et possessive

Les relations conjugales entre la célèbre cavalière et le brillant avocat n’étaient pas au beau fixe. Selon des amis de Jacques Perrot, Darie Boutboul est une femme d’une jalousie quasi hystérique. Tandis que son mari ne semble pas avoir été un époux fidèle. Vu qu’elle ne supportait pas ses infidélités, elle se disputait régulièrement avec lui. Lassé par les provocations incessantes de sa femme, Jacques Perrot avait donc fini par demander le divorce, en demandant ainsi la garde de leur petit garçon Adrien. Toutefois, le juge avait, le 28 novembre 1985, décidé de confier la garde de l’enfant de 4 ans à sa maman.

Jacques Perrot abattu de trois balles

Privé de son fils, Jacques Perrot cherchait désespérément une solution. Finalement, il avait convenu d’un rendez-vous avec sa belle-mère Marie-Élisabeth Cons-Boutboul afin d’évoquer les modalités de la garde d’Adrien. Alors qu’il devait diner avec celle qui n’était plus avocate depuis de longues années, Jacques Perrot est abattu de trois balles sur le palier de son appartement, la soirée du 27 décembre 1985.

Marie-Élisabeth Cons-Boutboul condamnée de 15 ans de prison

Considérée comme principale suspecte de cette affaire, Marie-Élisabeth Cons-Boutboul nie farouchement sa culpabilité. Trois ans plus tard, un homme ayant touché plus de 140 000 francs via un compte en Suisse, versés par la mère de Darie Boutboul aux alentours du mois de décembre 1985, était retrouvé mort dans le port du Havre, une balle dans la nuque. Pour la police, c’était la preuve vivante que l’ancienne avocate avait engagé cet homme afin d’assassiner Jacques Perrot. Le 24 mars 1994, Marie-Élisabeth Cons-Boutboul avait été condamnée par la cour d’Assises de Paris à quinze ans de réclusion criminelle pour “complicité d’assassinat” dans le meurtre de son gendre. Mais cette dernière avait finalement été libérée le 28 décembre 1998 pour raisons de santé et bonne conduite… Marie-Élisabeth Cons-Boutboul a toujours nié sa culpabilité. Aujourd’hui encore, elle clame son innocence.