Espérance de vie des personnes atteintes de glioblastomes.

Le glioblastome est une tumeur cérébrale agressive, qui touche environ 5000 nouveaux patients chaque année en France. Cette tumeur est classée comme grade IV, ce qui signifie qu’elle est la plus agressive et a le pronostic le plus sombre. Elle affecte les cellules du système nerveux central appelées astrocytes et peut être localisée n’importe où dans le cerveau, mais elle se trouve généralement dans les hémisphères cérébraux. Cette tumeur se développe rapidement en 2 à 3 mois en moyenne et il y a deux types de glioblastomes : les glioblastomes primaires et les glioblastomes secondaires qui résultent de la transformation d’une tumeur initialement bénigne en tumeur maligne.

Les causes du glioblastome sont généralement inconnues, mais l’irradiation de l’encéphale lors du traitement d’une autre maladie peut favoriser son apparition plusieurs années plus tard. Des anomalies génétiques et moléculaires ont également été mises en avant, que ce soit pour les glioblastomes primaires ou secondaires. Les symptômes du glioblastome peuvent varier et ne sont pas spécifiques de la maladie, mais plutôt de l’emplacement et de la taille de la tumeur. Les symptômes incluent des maux de tête, des nausées et des vomissements, des changements d’humeur ou de comportement, une faiblesse d’un membre et parfois des convulsions.

Pour diagnostiquer un glioblastome, l’interrogatoire est une série de questions qui permettent de détecter certains symptômes de la maladie. Ensuite, un examen neurologique complet évalue le fonctionnement du système nerveux à l’aide de différents tests. Si on soupçonne une maladie cérébrale, on peut confirmer le diagnostic et localiser la tumeur avec un scanner et une Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) cérébraux. Si la tumeur peut être prélevée, on peut effectuer un examen anatomopathologique (biopsie), qui est le seul examen permettant de confirmer le diagnostic.

Le traitement standardisé du glioblastome consiste en une chirurgie d’exérèse aussi complète que possible, suivie d’un traitement de radiothérapie et de chimiothérapie pendant 6 semaines, avec une chimiothérapie sous forme de comprimés (protocole STUPP). Si le patient réagit favorablement au traitement, il poursuivra une chimiothérapie sous forme de comprimés pendant 5 jours par mois pendant 6 mois. Les traitements et l’espérance de vie dépendent du cas individuel.

Selon le Dr Jean Ménard, spécialiste en cancer du cerveau, les perspectives pour cette maladie sont mauvaises : seulement 5% des personnes atteintes vivent encore 5 ans après le diagnostic et la durée de vie moyenne est de 14 à 18 mois. La maladie touche plus souvent les hommes que les femmes de 45 à 70 ans et n’est pas héréditaire.