François Cluzet (Mascarade) : révélations sur son rôle, son enfance et ses envies de réalisation

À l’affiche de la comédie noire Mascarade, ce mardi 1e novembre, François Cluzet n’a pas manqué de faire la promotion de cette nouvelle réalisation de Nicolas Bedos. Interrogé par CNews le vendredi 28 octobre 2022, l’acteur de 67 ans est revenu sur son rôle, son enfance, ainsi que son rêve de devenir réalisateur.

C’est le film du moment. Mascarade de Nicolas Bedos, en salles depuis ce mardi 1e novembre, regroupe de talentueux acteurs, parmi eux, figure François Cluzet, l’un des acteurs les plus appréciés du public. Dans ce long-métrage, l’artiste incarne un agent immobilier de la Côte d’Azur, prénommé Simon, qui se retrouve au cœur d’une manipulation gérée par un couple d’arnaqueurs.

“C’est la densité et la qualité du scénario qui m’ont plu”

Évoquant ce rôle qu’il ne pouvait refuser, l’acteur de 67 ans a fait savoir dans les colonnes de CNews, le vendredi 28 octobre 2022 : “Avant même ce rôle d’agent immobilier trompé et trahi, c’est la densité et la qualité du scénario qui m’ont plu.” Et d’enchainer : “J’ai été obligé de lire deux ou trois fois le script pour comprendre les tenants et les aboutissants du personnage. La tendresse qui s’en dégage m’intéressait aussi. J’ai souvent été caricaturé comme dans ‘Les petits mouchoirs’ (de Guillaume Canet, en 2010, ndlr) où j’incarne le type qui s’énerve, et je fus donc étonné que Nicolas me propose ce rôle d’homme sensible, fragile. Il me voit ainsi, comme une personne tendre.”

Dans cette interview donnée à nos confrères, François Cluzet est également revenue sur son enfance, où il rêvait d’être célèbre. “J’ai toujours voulu l’être. C’était déjà mon rêve à 10 ans. À l’époque, je chantais en yaourt dans un petit groupe de rock et je me souviens encore des trois sœurs du guitariste qui avaient respectivement 3, 5 et 7 ans. Le regard admiratif qu’elle posait sur moi ne m’a jamais quitté”, s’est-il souvenu.

Son physique “commun” a été une chance pour lui

À cœur ouvert, le papa de Paul, Joseph, Marguerite et Blanche, s’est confié sur un complexe dont il souffrait lorsqu’il était jeune. “Être célèbre signifiait aussi devenir séduisant. Quand j’étais jeune, je souffrais d’un complexe d’infériorité. Moi, le fils du marchand de journaux, je n’étais pas très grand, et je n’avais pas les yeux bleus, ni de larges épaules”, a-t-il raconté, avant de poursuivre : “Je me disais que j’allais ‘ramer’ avec les femmes. En devenant un acteur célèbre, je pouvais prouver aux autres que je valais au moins quelque chose professionnellement. Ce physique banal, commun, moderne a été une chance pour moi.” Celui qui incarne Simon dans la comédie dramatique de Nicolas Bedos a fini par comprendre qu’une “carrière au cinéma ne tient pas uniquement qu’au physique”, car “il y a aussi la qualité d’interprétation”.

Pour François Cluzet, acteur “n’est pas un métier, c’est une aventure”. “Je suis acteur pour vivre les situations. J’existe quand je joue, et exister, c’est une drogue. Alors quand je ne tourne pas, je me sens inutile. Je m’emmerde. L’oisiveté me fait souffrir”, a-t-il indiqué. Au cours de son interview, la star du petit écran n’a pas caché son envie de passer un jour à la réalisation. “Cela fait cinquante ans que j’attends le jour J ! Je me demande s’il arrivera un jour (rires)”, a-t-il lâché. Avant d’expliquer : “Contrairement à ce que l’on imagine, la réalisation n’est pas difficile. On est entourés de gens très doués pour nous guider derrière la caméra. En revanche, la direction de jeu reste ardue. Il faut être acteur pour bien diriger.” Nous lui souhaitons beaucoup de courage !