Jacques Legros : le journaliste revient sur les coulisses de son métier

Ce mercredi 5 octobre prochain, Jacques Legros sortira son livre Derrière l’écran, 40 ans au cœur des médias, aux éditions du Rocher. À l’occasion, le journaliste de 71 ans a donné un entretien à nos confrères de 20 Minutes sur lequel il est revenu sur les coulisses de son métier.

On n’a pas besoin de présenter Jacques Legros. Le présentateur audiovisuel français a passé quarante ans dans le milieu de la presse et a une grande carrière de journaliste derrière lui. À 71 ans, on ne peut que dire que c’est un homme à succès !

Pour ses fans et ses admirateurs, ou même ceux qui souhaitent découvrir son parcours passionnant dans le domaine du journalisme, le joker à la présentation du Journal de 13 heures de TF1 en semaine retrace, dans une autobiographie publiée le mercredi 5 octobre prochain, son parcours professionnel et les coulisses du métier du journaliste.

“Je parle de moi, mais surtout de mon regard sur une société, une profession et leurs évolutions dans le temps”, a indiqué Jacques Legros lors d’un entretien accordé à nos confrères de 20 Minutes.

Le journalisme, un domaine éloigné de sa vie

Dans son livre baptisé Derrière l’écran, 40 ans au cœur des médias, celui qui a démarré “avec une Remington, du papier carbone, sans téléphone portable, ni Internet, ni ordinateur”, est revenu sur son rêve de devenir journaliste, qui était impossible aux yeux de sa famille. C’est en tout cas ce que le journaliste de 71 a révélé dans les colonnes de 20 Minutes.

“Je suis né [à Lapugnoy, dans le Pas-de-Calais] dans un milieu où partir à Lille relevait de la super promotion sociale réservée à quelques-uns, et où partir à Paris, il ne fallait même pas y songer. Ma grand-mère rêvait que je sois instituteur. Journaliste ? « Ce n’est pas pour toi. Tu te prends pour qui ? » C’est tout le poids social de mon environnement à l’époque qui fait que j’ai toujours eu ce sentiment d’avoir volé ce que j’ai à des gens mieux nés que moi”, a-t-il d’abord raconté. Avant de poursuivre : “Je ne suis pas Cosette, mais le journalisme était tellement éloigné de ma vie, de mon entourage, de ce qu’on me disait à l’école. C’est ça qui forge en vous une sorte d’illégitimité chronique. Ça vous marque à vie, au fer rouge.”

“Quand je veux quelque chose, je ne lâche jamais”

Pour ceux qui ne savent pas, Jacques Legros n’avait pas fait d’école de journalisme, et pourtant, il est aujourd’hui parmi les plus célèbres journalistes du pays. “Vous n’avez pas eu de piston, vous n’avez pas fait d’école de journalisme mais votre arme pour entrer dans le monde du journalisme, c’est votre culot. Quand on vous lit, vous n’avez pas manqué d’audace…”, a commenté le journaliste de 20 Minutes, avant que son invité ne lui réponde : “Oui (rire), je préfère le mot audace parce qu’aujourd’hui on a trop tendance à croire que le culot, c’est du talent.”

“Comme je l’ai écrit, ce n’est pas du talent, mais ça aide parfois. C’est lié à mon tempérament : quand je veux quelque chose, je ne lâche jamais”, a-t-il souligné.

“Journaliste, c’est le plus beau métier du monde”

Toujours durant son entretien, l’homme de télévision français a également indiqué qu’à son âge, “il n’y a plus beaucoup de casquettes à porter”, faisant ainsi référence à d’autres projets dans le journalisme. “J’ai atteint le moment où on a envie de transmettre, de réfléchir à ce que les médias doivent être demain, avoir un cap et une vision de ce que sont l’information et notre profession. Journaliste, c’est le plus beau métier du monde car il n’a pas de hiérarchie”, a-t-il fait savoir.

Avant d’enchainer : “Je raconte dans le livre ma matinée chez les parents d’un jeune homme mort à la mine [dans un coup de grisou au siège Simon, à Forbach, en Moselle, en 1985] puis le fait de m’être retrouvé à l’Élysée pour une déclaration du président de la République [François Mitterrand] quelques heures plus tard. Il n’y a pas un seul métier au monde où on peut faire un tel grand écart. Les rencontres sont un tel enrichissement que c’est extraordinaire d’avoir cette chance de pouvoir les faire, d’en parler après, de captiver les gens avec ce que l’on a ressenti.”