La Russie est en pourparlers pour échanger Brittney Griner contre un marchand d’armes

La Russie a confirmé aujourd’hui pour la première fois qu’elle était en pourparlers pour échanger Brittney Griner contre Viktor Bout, le célèbre marchand d’armes  emprisonné aux États-Unis depuis 2010.

S’exprimant lors d’une visite au Cambodge vendredi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré: “Nous sommes prêts à discuter de ce sujet, mais dans le cadre d’un canal spécial entre  les présidents Poutine et Biden”.Il a cependant averti que si les responsables américains parlaient de l’accord dans la presse – comme ils l’ont fait avant la condamnation de Griner – cela pourrait compromettre l’échange.”Si les Américains décident de recourir à nouveau à la diplomatie publique, c’est leur affaire et je dirais même que c’est leur problème.” Griner a été condamné hier à neuf ans de détention après avoir été reconnu coupable de trafic de drogue à l’aéroport de Moscou.

Une source proche des négociations a déclaré que la position de Biden s’était affaiblie maintenant que Griner avait été reconnu coupable et condamné. Une source proche des négociations en cours a déclaré à DailyMail.com qu'un accord pour échanger Griner avec Bout est maintenant plus probable que jamais et pourrait être conclu d'ici un mois.Une source proche des négociations en cours a déclaré à DailyMail.com qu'un accord pour échanger Griner avec Bout est maintenant plus probable que jamais et pourrait être conclu d'ici un mois.

Les avocats de Griner ont dix jours pour faire appel.

Les États-Unis avaient fait pression pour un accord qui inclurait à la fois Griner et Whelan. Maintenant qu’elle a été condamnée par le tribunal russe, leur marge de manouevre est plus étroite.John Kirby, le directeur des communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, ne ferait que confirmer que les États-Unis veulent conclure un accord.L’accord a été fustigé par les républicains, y compris l’ancien président Donald Trump qui a déclaré plus tôt cette semaine que ce n’était “pas un bon échange”.”Elle est entrée là-bas chargée de drogue, dans un territoire hostile et ils sont très vigilants avec la drogue. Ils n’aiment pas la drogue. Et elle s’est fait prendre.”

La position de Biden dans les négociations s'est affaiblie à la suite de la condamnationPoutine n'a pas encore accepté l'accord - et ne peut plus se précipiter

Lors d’un point de presse jeudi après-midi après la condamnation de Griner, l’assistant de la Maison Blanche, John Kirby, a refusé de confirmer les détails d’une négociation.

Bout a été arrêté en Thaïlande à la demande de responsables américains en 2008. Il est incarcéré depuis et pourrait désormais être libéré dans cinq ans à peine.

La Russie a dit vendredi être “prête” à discuter d’un échange de prisonniers avec les Etats-Unis, au lendemain de la condamnation à neuf ans d’emprisonnement de la star américaine du basket féminin Brittney Griner. Mais contre qui pourrait-elle être “échangée” ?Selon plusieurs médias américains, le prisonnier russe serait Viktor Bout. Il s’agit d’un célèbre trafiquant d’armes détenu aux Etats-Unis.Viktor Bout a arrêté en Thaïlande en 2008 et qui purge une peine de 25 ans de prison aux Etats-Unis.Surnommé le “marchand de mort”. Son parcours hors du commun a été l’une des inspirations du film “Lord of War” dans lequel Nicolas Cage interprète un trafiquant d’armes cynique.

La femme du marchand d’armes, Alla Bout, a d’ailleurs dit jeudi espérer un échange, exprimant sa “compassion” envers les proches de Brittney Griner. “Que Dieu fasse en sorte que nos pays trouvent une entente”, a déclaré Mme Bout à l’agence de presse Ria-Novosti.Ni la Russie ni les Etats-Unis n’ont confirmé, et Moscou insiste sur son désir de garder les négociations confidentielles, s’agaçant des déclarations faites par des responsables américains.

Washington avait déclaré la semaine dernière avoir fait une offre “conséquente” et “sérieuse” pour obtenir le retour de Mme Griner, ainsi que celui de Paul Whelan, un Américain qui purge une peine de 16 ans de prison en Russie pour “espionnage”.