Lancé en 2011 par Jamel Debbouze, le festival international annuel d’humour, Le Marrakech du Rire, a réussi à occuper une place incontournable sur toute la scène francophone. Dans une interview accordée à nos confrères de TV Magazine, l’humoriste en question s’est confié notamment sur le dixième anniversaire de son festival et sur le succès qu’il a pu réaliser.
La soirée de ce mardi 19 juillet, la chaine M6 a diffusé la dixième édition de ce festival d’humour, où les spectateurs ont retrouvé plusieurs humoristes, dont Kad Merad, Nawell Madani, Jeff Panacloc ou encore Ahmed Sylla.
“On est comme des fous”
Après trois longues années d’absence, à cause notamment de la crise sanitaire liée à la Covid-19, Le Marrakech du Rire était enfin de retour sur M6, ce mardi 19 juillet, pour fêter son dixième édition avec ses humoristes et ses fidèles téléspectateurs.
“On est comme des fous ! Cela fait trois ans que nous sommes empêchés de monter sur scène donc on se sentait comme des lévriers afghans avant une course (rires)”, a déclaré Jamel Debbouze, le présentateur du festival.
Celui-ci a fait savoir qu’il ne prétendait pas un tel succès. “Lors du lancement, j’étais sûr que ça allait s’arrêter très vite. Finalement, devant l’engouement des artistes et du public, je ne peux pas arrêter un manège pareil, il est lancé ! C’est extraordinaire parce qu’il y a désormais un gala africain, un gala arabophone et un gala francophone, on est vraiment contents. On a l’impression de rire, de prendre du plaisir et d’être utile à un endroit”, a-t-il confié.
Les artistes répondent présents chaque année
Durant son intervention à TV Magazine, le présentateur de Marrakech du Rire n’a pas manqué d’indiquer que son festival “est devenu un passage important” pour les artistes. Raison pour laquelle ces derniers reviennent et répondent présents chaque année.
“La force de ce festival, c’est que, le lendemain de la diffusion, les salles se remplissent pour ceux qui y ont cartonné. Ça crée des richesses immédiatement. Ça a été le cas pour Alban Ivanov et Ahmed Sylla. Ils frémissaient mais, après leur passage au Marrakech du rire, ils ont changé de stratosphère. Ce qui est formidable, c’est qu’ils sont reconnaissants, ils reviennent, proposent leur aide. C’est devenu un passage important”, a expliqué Jamel Debbouze, avant d’enchainer : “Si vous réussissez au Marrakech du rire, vous avez une chance de cartonner. Vos collègues ont du respect pour vous parce que cette scène n’est pas facile.”
Les conditions particulières du festival
Tentant d’expliquer la difficulté de la tâche à Marrakech du Rire, l’humoriste Jamel Debbouze a évoqué plusieurs conditions difficiles. “Les conditions sont particulières, car c’est en plein air. D’abord, il fait très chaud et puis il y a de la poussière dans l’air qui assèche la bouche donc, quand vous jouez, vous avez une insuffisance respiratoire (rires). Le public est également éclairé pour le tournage donc c’est plus difficile de capter son attention et de le faire rire”, a-t-il indiqué, affirmant que “c’est un super défi”.
Cependant, le présentateur a bien confirmé que tous ces efforts ont été récompensés, car le festival a connu et continue à connaitre un grand succès. “Je sens davantage d’engouement de la part du public. Tous les billets sont partis en 30 minutes ! Il n’y a pas un artiste en France, à quelque chose près, qui n’a pas participé au Festival”, a-t-il dit.
Lors de la même interview, Jamel Debbouze n’a pas nié que les femmes se font plus rares dans le jeu. À cet effet, celui-ci a saisi l’occasion pour lancer un appel aux filles désirant tenter leur chance au Comedy Club à la rentrée. “On souffre malheureusement encore de disparités. Je trouve qu’il n’y a pas assez de femmes dans le jeu et j’ouvre d’ailleurs une scène ouverte pour toutes les filles que ça intéresse au Comedy Club à la rentrée. Venez, on a besoin de vous !” a déclaré l’humoriste.