Paul El Kharrat : révélations choquantes sur son dédoublement de la personnalité

À l’occasion de la sortie de son livre autobiographique Bienvenue dans mon monde, le 12 octobre 2022 aux éditions Harper Collins, Paul El Kharrat s’est entretenu avec le magazine Ici Paris. L’ancien maitre des 12 Coups de midi s’est ainsi livré sur son dédoublement de la personnalité et l’épuisement qu’il peut connaître au quotidien à cause de cette maladie.

Déjà auteur de deux livres, Paul El Kharrat est de retour sur papier avec une nouvelle autobiographie, Bienvenue dans mon monde (sorti le 12 octobre 2022 aux éditions Harper Collins). Dans cet ouvrage, le jeune homme diagnostiqué autiste Asperger se livre, sans aucun tabou, sur sa vie, son parcours, et surtout, sa maladie.

“Aujourd’hui, ‘Asperger’, c’est ce qui me définit dans le regard de l’autre. Avant le diagnostic, c’était ‘perturbateur’, ‘chiant’, ‘infernal’. Ce n’était pas tellement mieux. Les cases, les étiquettes sont importantes pour la connaissance d’un individu. Dans la société, on vous en colle à chaque instant : vous êtes blanc, noir, immigré, catholique, musulman, vous avez tel groupe sanguin, vous faites tel tour de poitrine, telle taille de vêtements, telle pointure de chaussures… Si vous y réfléchissez bien, on met tout le monde dans des cases, et même dans plusieurs cases à la fois. Certaines sont nécessaires – disons qu’elles sont là pour aider –, tandis que d’autres sont là pour stigmatiser. À vrai dire, il faudrait voir si elles ne stigmatisent pas toujours”, a-t-il écrit en septembre sur Instagram.

“J’ai déjà pensé à commettre l’irréparable”

Ce mercredi 19 octobre, Paul El Kharrat s’est confié dans les colonnes d’Ici Paris sur son état d’esprit, et le fait que cela n’est pas simple du tout d’être lui. “C’est tout sauf simple ! Mon cerveau est constamment en ébullition, c’est épuisant. Je me réfugie souvent dans le rêve pour échapper aux autres et à la lourdeur du monde. Parfois, ils sont sombres et j’ai déjà pensé à commettre l’irréparable”, a-t-il ainsi révélé.

Le sociétaire des Grosses têtes (RTL) a également expliqué qu’au mois de février 2022, il a passé huit jours dans une clinique de repos. “Je suis tellement entier que la fausseté de certains me blesse et engendre une violence extrême. Je suis le parangon du docteur Jekkyl et de M. Hyde. Je lutte en permanence contre ce dédoublement de la personnalité, cette dualité. Ce n’est pas parce que je souris que je suis heureux”, a-t-il fait savoir. Une maladie qui peut également lui causer “des crises de nerfs, des phases d’agacement intense et une grande violence verbale.”

“J’aimerais parfois qu’on s’adapte à moi”

Durant son entretien, Paul El Kharrat a indiqué qu’il doit constamment expliquer à ses parents “Mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est qu’ils en souffrent moins que moi”, a-t-il précisé. Celui qui a participé à 153 reprises aux 12 Coups de midi a ensuite révélé que ces derniers le font se sentir coupable dans ces moments-là, et “n’ont pas réussi à totalement m’éduquer selon les préceptes de la société.” “Ils y sont arrivés avec mon frère (20 ans) et ma sœur (16 ans), mais moi, on ne peut pas me dresser. Il m’est impossible de me fondre dans la masse. J’aimerais parfois qu’on s’adapte à moi”, a-t-il indiqué.

Côté cœur, l’ancien protégé de Jean-Luc Reichmann a révélé qu’il est toujours célibataire. “J’ai eu plusieurs copines mais aucune à laquelle tout dédier. J’aimerais connaître l’amour au moins une fois, par curiosité”, a-t-il livré à nos confrères. Avant d’admettre : “Je crois que je ne lui laisse pas la place. Ça s’annonce très dur, tant j’ai le désir et la crainte de l’être. Je suis un peu comme Guy de Maupassant, mortifié par une demoiselle qui n’a pas répondu favorablement à ses demandes pressantes et n’a jamais trouvé l’amour.”