Le député Pierre Morel-À-L’Huissier, représentant du département Lozère, est actuellement la cible d’une enquête pour détournement de fonds publics, abus de confiance et recel d’abus de confiance. Cette enquête, ouverte à la suite d’une plainte déposée par l’association Anticor, vise à déterminer si le député a infligé des dépenses injustifiées au trésor public. Anticor a accusé Pierre Morel-À-L’Huissier d’avoir obtenu le remboursement de frais kilométriques fictifs à partir de faux justificatifs ou par l’intermédiaire de ses assistants parlementaires. Cette pratique illégale aurait été corroborée par un ancien collaborateur relayé par le journal Midi-libre. D’autres preuves ont également été trouvées, telles que la rémunération de son ancienne épouse à partir d’une enveloppe de 30 000 euros, la mise en place d’un conflit d’intérêts avec le cabinet d’expert-comptable chargé de vérifier ses frais professionnels, ainsi que le cumul de ses fonctions de député et de conseiller général. Le parquet national financier est en train de mener des perquisitions pour mettre à jour des preuves tangibles incriminant le député. Pierre Morel-À-L’Huissier se défend en qualifiant ces accusations « d’acharnement » à son encontre, tout en rappelant que sa suppléante ne travaillait plus pour le cabinet d’expert-comptable incriminé. Anticor appelle à une enquête approfondie pour résoudre cette affaire qui porte atteinte à la probité des élus.
Perquisitions en cours chez un député soupçonné de détournement de fonds
