Vincent Lacoste : le jeune acteur revient sur ses débuts et ses méthodes de travail

Vincent Lacoste est aujourd’hui à l’affiche du Parfum vert de Nicolas Pariser. Dans cette comédie d’espionnage inspirée de l’univers de Tintin, le comédien incarne Martin Rémi aux côtés de Sandrine Kiberlain, Léonie Simaga et Jenna Thiam. Dans un long entretien accordé à France Culture, le jeune acteur de 29 ans s’est confié sur ses débuts et ses méthodes de travail.

À 29 seulement, Vincent Lacoste a réussi à devenir un acteur français de premier plan. Révélé par son rôle dans le film Les Beaux Gosses alors qu’il n’avait que quatorze ans, le jeune artiste s’est depuis imposer comme une figure incontournable du cinéma français, autant dans le registre comique que dramatique. Dans un entretien donné à France Culture, celui qui est nommé à cinq reprises aux César est revenu sur ses débuts précoces dans le film de Riad Sattouf. “Les Beaux Gosses ont changé ma vie car je suis devenu un adulte directement : je savais ce que je voulais faire, je gagnais de l’argent. Il y a eu un décalage par rapport à mon âge, j’ai un peu sauté la période de post-adolescence”, a-t-il d’abord confié.

La bande dessinée qui raconte ses débuts

Quelques années plus tard, l’amateur de bonnes tables et fan du Tour de France cycliste est devenu le personnage principal de la bande dessinée Le Jeune acteur, qui raconte ses débuts. “La rencontre avec Riad Sattouf, le réalisateur du film, a été une rencontre très importante. C’est quelqu’un qui continue de m’accompagner. Pour la bande dessinée (Riad Sattouf, Le Jeune Acteur 1 : Aventures de Vincent Lacoste au cinéma), on l’a un peu construite ensemble. On se racontait nos vies mutuelles comme deux amis et ensuite, il m’a demandé de lui refaire par écrit des anecdotes sur ma vie que j’avais racontées”, a-t-il indiqué.

Avant de poursuivre : “J’ai eu un regard assez étonné au début parce que je me disais : ‘Est-ce que c’est pas un peu tôt pour débuter ses mémoires ?’, ‘Est-ce que c’est vraiment justifié ?’ Mais c’est comme la continuité de notre collaboration artistique, tout simplement parce que maintenant il fait moins de films, moi j’en fais plus, lui fait surtout des BD. C’est un peu notre réunion et pour continuer à avoir un peu une histoire artistique. Ça, c’est beau.”

En 2014, Vincent Lacoste a une nouvelle fois montré l’étendue de sa palette dans le film dramatique Hippocrate réalisé par Thomas Lilti. Une expérience “qui a changé beaucoup de choses” pour l’acteur, parce que c’était la première fois pour lui qu’il incarnait “un rôle un peu sérieux, un rôle qui n’était plus seulement en adolescent”. “Le rôle était un peu plus adulte que moi-même. J’incarnais quelqu’un qui était confronté à des problématiques de médecin, à la mort, à la maladie. Ça a surtout changé le regard des gens sur moi, parce que les gens se sont dit que j’étais vraiment acteur à ce moment-là et que j’étais pas juste un jeune gars qui se branlait dans des chaussettes. Donc on a commencé à me proposer d’autres films différents”, a-t-il expliqué à nos confrères.

“J’aime connaître le texte tellement bien que je l’oublie”

Au cours de ce même entretien, Vincent Lacoste a accepté de lever le voile sur ses méthodes de travail. “Pour préparer un rôle, je fais la trajectoire du personnage. Pour commencer, je lis tout le scénario. On tourne souvent dans le désordre, ce qui peut nous perdre un peu. C’est pourquoi j’apprends tout le scénario par cœur, quand j’ai le temps, ou des blocs de trois semaines, quand je n’ai pas le temps de tout apprendre d’un seul coup, avant de commencer à jouer. Comme ça je ne suis pas embrassé par le texte”, a-t-il révélé.

Et d’enchainer : “J’aime connaître le texte tellement bien que je l’oublie. J’aime parler vite et je déteste hésiter sur une scène. J’aime être en totale possession de mes moyens. Le texte, c’est ce que je préfère. Ensuite, ça me permet de tracer une ligne, comme on dit, c’est-à-dire, les émotions du personnage. Mais je ne réfléchis pas au passif du personnage. Je réfléchis plutôt, à la limite, à sa manière de se déplacer avec les vêtements, des choses plus visuelles.”